
Le ministère de la Justice de la République Démocratique du Congo a annoncé vendredi 18 avril une décision sans précédent : l'ouverture de poursuites judiciaires contre l'ancien Président Joseph Kabila Kabange, accusé de haute trahison pour sa présumée implication dans l'agression menée par le Rwanda à travers le mouvement armé M23, qualifié de terroriste par les autorités Congolaises.
Dans un communiqué officiel signé par le Cabinet du Ministre d'État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, l'opinion publique nationale et internationale a été informée que des injonctions ont été données à l’Auditeur Général des FARDC et au Procureur Général près la Cour de cassation pour engager des actions en justice contre M. Kabila ainsi que plusieurs cadres du PPRD/FCC, plateforme politique autrefois au pouvoir.
« Il a été requis de procéder à la saisie de l'ensemble de leurs biens mobiliers et immobiliers », précise le communiqué, qui ajoute que des mesures de restriction de mouvement ont également été ordonnées contre les responsables impliqués.
Cette décision marque un tournant historique dans la lutte contre l’impunité en RDC, alors que l’ancien chef de l’État est pour la première fois publiquement mis en cause dans une affaire d’une telle ampleur. Selon le ministère, ces poursuites visent à faire la lumière sur les complicités internes ayant favorisé l'agression en cours dans l'est du pays, où le M23 continue de semer la terreur.
Le gouvernement Congolais affirme sa volonté d'en finir avec les réseaux politico-militaires qui sapent la stabilité nationale et affirme que personne, même au plus haut niveau, n'est au-dessus de la loi.
Diddy MASTAKI