
Lors d’un briefing conjoint avec le porte-parole du gouvernement mercredi 17 septembre, le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa Atondoko, a pointé du doigt la corruption qui mine le corps des avocats en République Démocratique du Congo, particulièrement dans le cadre du procès opposant l’État à l’ancien Président Joseph Kabila.
« J’ai refusé de signer certains documents dépourvus de rapport d’audience », a déclaré le ministre, affirmant sa détermination à combattre ces pratiques qu’il juge « contraires » à l’éthique et à la transparence judiciaire.
Guillaume Ngefa a également tenu à préciser que le paiement de 2,4 millions de dollars aux avocats de l’État avait été effectué avant son entrée en fonction, soulignant ainsi sa volonté de se démarquer des irrégularités qui entachent certains dossiers sensibles.
Cette sortie publique intervient dans un contexte où la justice congolaise est régulièrement critiquée pour son manque d’indépendance et la persistance de la corruption dans ses rangs. Les propos du ministre pourraient relancer le débat sur la réforme de ce secteur stratégique pour l’État de droit.
Diddy MASTAKI