
Le Front Commun pour le Congo (FCC) a vivement réagi ce mardi à la condamnation prononcée contre son autorité morale par la Haute Cour Militaire. Dans un communiqué signé par Raymond Tshibanda cadre du FCC, ce regroupement politique de l'opposition fustige ce qu’il qualifie de « procédure illégale de bout en bout » et y voit un symbole de l’agonie de l’État de droit en République Démocratique du Congo.
Selon le FCC, cette décision de justice n’est pas simplement dirigée contre un homme en l’occurrence un ancien président de la République mais contre l’ensemble des acquis démocratiques arrachés par le peuple congolais depuis près de vingt ans.
« C’est la chronique d’un meurtre annoncé », accuse le communiqué, qui pointe du doigt ce qu’il décrit comme une instrumentalisation systématique de la justice et de la puissance publique à des fins politiques.
Ce regroupement politique rappelle qu’il dénonce, depuis bientôt quatre ans, la restauration progressive d’un régime autoritaire dans le pays. Le texte va jusqu’à comparer le climat actuel à une gouvernance par la terreur, évoquant notamment les massacres de Kilwa, la répression sanglante des adeptes de la secte Wazalendo à Goma et d’autres épisodes qualifiés de « démonstrations monstrueuses ».
Pour le FCC, la condamnation à mort de Joseph Kabila est « inacceptable » et ne restera pas sans réponse. Le communiqué promet une lutte sans relâche contre ce qu’il appelle « la tyrannie », insistant qu’il ne s’agit pas d’un simple choix politique mais d’un « devoir constitutionnel ».
« Cette condamnation doit et sera combattue. Sans répit. Avec détermination. Jusqu’à ce que la tyrannie soit vaincue. Et elle le sera », martèle le FCC, qui se présente comme le dernier rempart des libertés démocratiques dans le pays.
Daudi Amin