
L’ancien directeur de cabinet du Président honoraire Joseph Kabila, Nehemie Mwilanya, a réagi aux accusations visant son ancien chef d’État, affirmant qu’aucune preuve tangible ne lie l’ex-président Congolais aux crimes évoqués.
« Aucune preuve liant Joseph Kabila aux crimes cités n'a été fournie, en-dehors d'une déposition d'un ministre, un témoignage rétracté et une visite de paix à Goma. Une décision donc politique visant à écarter, en vain, de la scène un acteur majeur gênant, obstacle au changement de la Constitution », a déclaré Nehemie Mwilanya.
Les accusations portées contre l’ancien Président
Joseph Kabila, qui a dirigé la République Démocratique du Congo de 2001 à 2019, fait face à plusieurs charges formulées par ses détracteurs et certains acteurs politiques. Parmi celles-ci :
Complicité présumée dans des crimes commis dans l’Est de la RDC, notamment lors des conflits armés ayant causé des milliers de morts et de déplacés ;
Soupçons de violations graves des droits humains, incluant des exactions commises par les forces de sécurité durant les ;manifestations contre son maintien au pouvoir après 2016.
Accusations de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, souvent relayées par des ONGs de la société civile et certains rapports d’organisations internationales.
Allégations de tentatives de manipulation de la Constitution, visant à prolonger son mandat présidentiel au-delà des limites prévues.
Un débat éminemment politique
Ces accusations divisent la scène politique Congolaise. Pour ses partisans, Joseph Kabila demeure une figure incontournable dont l’influence dérange certains acteurs du pouvoir actuel. Pour ses détracteurs, au contraire, il incarne un système politique responsable de décennies d’instabilité et de corruption.
Alors que l’ancien Président continue de garder une posture discrète, son entourage dénonce une « instrumentalisation judiciaire » visant à l’écarter définitivement du jeu politique.
La controverse met en lumière les tensions persistantes autour de l’héritage de Kabila, dans un pays toujours en quête de stabilité institutionnelle et de justice pour les victimes des violences passées.
Diddy MASTAKI