
La Haute Cour militaire de la République Démocratique du Congo (RDC) a ordonné vendredi 12 septembre 2025, la réouverture des débats dans le procès par contumace de l’ancien Président Joseph Kabila, initialement attendu pour verdict le même jour, indique une source judiciaire.
La juridiction a accédé à la demande de la partie civile, représentée par l’État Congolais, qui souhaite entendre de nouveaux témoins.
« Trois témoins viendront retracer devant la Haute Cour les personnalités et les comptes bancaires par lesquels transite le financement de l’AFC/M23/RDF par le prévenu J. Kabila, ainsi que la réalité du fait qu’un étranger a dirigé ce pays pendant 18 ans », a déclaré Me Richard Bondo, avocat de la RDC.
Il sied de signaler que la Haute Cour militaire prévoyait de prononcer son verdict ce vendredi 12 septembre.
Le ministère public avait déjà requis lors de l’audience du 22 août dernier, la peine de mort contre le prévenu Joseph Kabila et demandé aux juges d’ordonner la mise sous séquestre des biens de l’ancien président de la République, sa condamnation aux frais, à la contrainte par corps, ainsi que son arrestation immédiate.
Depuis l'ouverture, le procès se tient en l’absence de Joseph Kabila Kabange dont le défaut a été acté. Plusieurs infractions sont reprochées à l’ancien Chef de l’Etat, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel qui est l’AFC/M23), le complot, l’apologie du terrorisme.
Cette procédure fait suite à l’injonction qu’avait donné le Ministre de la Justice ayant débouché à un réquisitoire adressé au Sénat qui avait voté pour l’ouverture des poursuites.
En même temps, les proches de Joseph Kabila continuent de rejeter ces allégations, portées notamment par le régime actuel gouvernement du président Félix Tshisekedi, dénonçant ainsi ce qu’ils qualifient de « persécution politique » orchestrée pour écarter un rival influent.
Merveilles Kiro