
Le monde célèbre chaque 28 septembre de l’année la journée pour le droit à l’avortement. Dans quelles circonstances une femme peut-elle recourir l’avortement et avec quelle conséquence sociale sur sa vie dans la communauté ?
Congorassure.cd a interrogé Maître Maguy Panza, militante des droits de la femme au sein de l’organisation FJDF, en ville de Butembo, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Elle explique que le droit à l’avortement est régi par le protocole de Maputo et la loi relative au principe directeur sur la santé sexuelle et reproductive.
Quatre circonstances
D’après la chargée de vulgarisation de l’organisation Femmes Juristes pour les Droits de la femme de l’enfant (FJDF), ces dispositions légales autorisent l’avortement médicalisé dans des structures sanitaires reconnues par l’Etat si la femme porteuse de la grossesse a été victime de violence sexuelle ou en cas d’une malformation congénitale.
« C’est quand la femme est victime de violence sexuelle, de l’inceste mais aussi si le fœtus porte atteinte à l’intégrité physique ou mentale de la mère. On ajoute aussi les circonstances selon lesquelles si une femme est porteuse d’une grossesse avec une malformation congénitale », explique Maître Maguy.
Conséquences de l’avortement sur l'auteure
L’activiste des droits féminins indique que l’avortement médicalisé peut pousser à la stigmatisation de l’auteure au sein de la communauté compte tenu des valeurs traditionnelles congolaises.
« Les conséquences sociales, ce que ces femmes peuvent être mal vues, qualifiées de criminelles ou d’assassins. Parce que, selon nos valeurs, la vie est sacrée », déclare-t-elle.
Maître Maguy Panza ajoute qu’en cas d’un avortement non médicalisé, la femme auteure s’expose à la mort ou aux autres maladies, telles que les hémorragies gravees.
Toutefois, la chargée de vulgarisation de la FJDF précise que, bien que accepté dans ces diverses circonstances, le traitement des victimes qui sollicitent l’avortement, pose encore problème en RDC.
« Le code pénal Congolais ne s’est pas encore confirmé aux dispositions légales internationales », déclare-t-elle.
Martin Leku