
C'est dans une communication du mardi 18 février 2025 dont une copie consultée par la rédaction de Congorassure.cd que la société civile de Fizi à rappelé à la communauté internationale et au gouvernement Congolais sur le risque d'un probable massacre des populations en territoire de Fizi.
Dans ce document, la société civile retrace les événements qui frappent cette partie de la province du Sud-Kivu depuis l'annonce de la présence des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda sous le label de Ngumino à Fizi.
Pour Me Jacques Alimasi, Président de la société civile de Fizi, la question de la sécurité à Fizi mérite une attention particulière du gouvernement Congolais et de la communauté internationale.
« La société civile de Fizi et ses 4 noyaux de secteurs composant la société civile du territoire de Fizi, suivons avec une attention soutenue l'avancée des affrontements entre les FARDC et la AFC/M23 dans la province du Sud-Kivu. C'est pourquoi dans l'urgence mais aussi vu la nécessité de préserver la paix et éviter un nouveau massacre qui coulerait encore une fois le sang des Congolais dans notre espace géographique de Fizi; Se rappelant du cycle infernal de conflit depuis 1964, 1990, 1993, 1996, 1998 et 2003 conduisant au découpage du pays en plusieurs parties par les belligérants au conflit, le gouvernement Congolais, MLC, RDC/Goma, RCD/K-LM celui-ci n'a été réunifié que par un accord global inclusif de Sun City en Afrique du Sud qui après avoir enregistré plusieurs conséquences néfastes dans le pays, particulièrement la province du sud-Kivu et le territoire de Fizi dont notamment occasionnant dix mille de morts, destruction des infrastructures socio de bases, les déplacements massifs de population civile Jusqu'à aller en refuge. Se rappelant des évènements malheureux qu'a connu la province du Sud-Kivu plus particulièrement le territoire de Fizi surtout de tous les massacres qui ont été perpétrés par les belligérants aux conflits armés, plusieurs violations des droits humains qui ont été enregistrées et répertoriés dans le rapport mapping par les experts Nations-Unies en cette période dans différents villages du pays et de la province du Sud-Kivu plus particulièrement de territoire de Fizi, résultat de plusieurs familles et villages disparus calcinée dans leurs maisons, le mouvement forcé la population, la destruction des biens de la population cela au vu et au su de la communauté internationale et de l'État congolais malgré les multiples alertes sans que justice soit faite en faveur des victimes jusqu'au jour d'aujourd'hui. La société civile de Fizi rappelle encore que notre pays a connu une crise de légitimité des intuitions en 2015, 2016, 2017, cela suite à la non organisation des élections dans le temps record imparti par le régime, pour préserver la paix et la sécurité, il y a eu signature de deux accords entre le gouvernement Congolais et les partis politiques de I'opposition mais aussi de la société civile sur la gestion conjointe du pays dont l'accord de camp CHACHE dit site de l'Union Africaine et celui du centre interdiocésain qui auraient conduit à la formation du gouvernement de large union nationale », peut-on lire sur les premiers paragraphes de ce document.
En outre, la société civile de Fizi constate la disparité entre les forces loyalistes et les éléments Wazalendo.
« Constatant la disparité entre nos forces loyalistes FARDC et les éléments Wazalendo sur l'extorsion d'armes dans nos villages respectifs au lieu de mutualiser les forces
ensemble face aux menaces d'attaques qui aujourd'hui 18 Février 2025 une personne a été atteinte par des balles et décédée sur-le-champ a Fizi-Centre et dans d'autres villages
du territoire de Fizi où nous alertons aussi un mouvement massif de la population. La société civile émet une crainte d'engager la guerre en vue d'éviter un nouveau carnage qui se produirait contre les populations civiles cela partant d'expériences tragiques que nous avons des années passées suite aux multiples guerres que le pays a déjà connues. C'est pourquoi, le bureau de la société civile et ses noyaux estiment qu'il est possible de préserver la paix et la cohabitation pacifique entre nous déjà recherchées plus longtemps et que pour ne plus enregistrer d'autres dégâts humains et I'écoulement du sang de la population dans le territoire de Fizi. La prise de conscience collective de toutes les parties prenantes au conflit du respect de droits humains et du droit international humanitaire est d'une importance capitale afin d'éviter l'écoulement du sang car le territoire de Fizi n'est pas une boucherie humaine, I'idée de faire la guerre en territoire de Fizi risque de compromettre encore les avancées du développement en général chèrement acquises et le degré de cohabitation pacifique entre les tributs instauré dans la zone », pursuit ce document.
Et de clôre : « La société civile de Fizi encourage I'initiative de grande composante confession religieuse dont la CENCO et l'ECC sur l'organisation d'un dialogue pour l'aboutissement d'un pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs et les parties au conflit devraient aussi s'aligner pour aboutir aux mêmes objectifs de la paix et de sécurité dans la région. La SADEC et l'EAC de prendre avec urgence et nécessité cette question des Grands-Lacs et la crise de la république démocratique du Congo en vue de maximiser toutes les chances de ce processus de dialogue entre les parties prenantes ».
Par ailleurs, la société civile de Fizi demande à la population civile de ne pas céder aux manipulations des politiciens et d'autres tireurs de ficèles dans les réseaux sociaux.
Pour le moment, des violents affrontements opposants la coalition FARDC-Wazalendo et les rebelles Ngumino alliés au M23-RDF-AFC sont signalés à Minembwe dans les hauts plateaux de Fizi-Itombwe.
Rédaction