
Le territoire de Mambasa devient de plus en plus l'épicentre des violences armées, en province de l'Ituri. Dans cette partie de l'Est de la République Démocratique du Congo des plus d'une population sont tuées du jour au lendemain dans les Chefferies de Babila-Babombi et Babila-Bakwanza par entre autres des terroristes ADF et groupes armés locaux.
Par exemple, en groupement de Bakaeku, près de cinquante (50) civils ont été tués par les terroristes ADF à moins de deux semaines. Ce chiffre est contenu dans un rapport rendu public par coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH).
D'après Grâce Kakine au-delà de ce bilan humain, près de cent (100) personnes demeurent sous le joug de l'ennemi, des personnes prises en otages depuis le 04 septembre de l'année en cours, dans des zones en cours d'opération conjointe FARDC-UPDF dans cette partie du territoire de Mambasa.
La recrudescence de la situation est permanente au-delà des attaques terroristes, des cas de banditisme à main armée s'observent ces jours dans la chefferie des Babila-Babombi, d'après Jospin Mbowa, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise à Mambasa qui tire la sonnette d'alarme des agriculteurs, voire des maisons de commerce sont des cibles principales des hors-la-loi.
En province, c'est un silence des autorités qui se fait ressentir. À Kinshasa, aucun message ni de condoléance en faveur des communautés victimes. La coordination militaire pose encore un problème dans la zone vue la gestion différente des secteurs opérationnels, voire la coalition des forces armées.
Jusqu'à quand cette situation va perdurer, est-ce une guerre d'occupation, conflit communautaire, guerre économique, visiblement la vérité n'est pas mise au clair, situation qui expose de plus en plus population locale, s'interroge la population.
Joël Heri Budjo, Bunia