
Selon OCHA qui annonce la nouvelle dans son rapport produit en collaboration avec les partenaires humanitaires, qui couvre la période du 1er au 15 avril 2025, il y a eu démarrages et nouveaux déplacements dans les territoires de Walikale, Beni, Masisi, Lubero, Masisi, Nyiragongo et la ville de Goma.
Pour OCHA-RDC, le territoire de Beni reste sous la menace persistante d'attaques de combattants ADF. Les 11 et 12 avril, onze (11) corps sans vie ont été retrouvés à Mulindi et Mayangose dans la zone de santé d'Oïcha.
Ces personnes auraient été enlevées dans leurs champs le 02 avril dans la zone agricole de Mayangose (10 km au Nord-Est de Beni).
En réponse à cette attaque, la coalition des forces armées Congolaises (FARDC) et Ougandaises (UPDF) a intensifié ses opérations militaires dans la région. Les autorités ont instauré des mesures de sécurité strictes, exigeantes notamment que les agriculteurs locaux se fassent identifier et signaler leurs déplacements dans les environs de Mayangose.
Dans le territoire de Lubero, OCHA-RDC annonce que, la situation sécuritaire dans le territoire de Lubero demeure particulièrement volatile, avec une recrudescence des attaques et des affrontements entre groupes armés. Dans la nuit du 05 au 06 avril, des éléments armés auraient violé au moins trente-deux (32) femmes et enlevé neuf (09) jeunes hommes lors d'une attaque du village de Vuhato dans la zone de santé de Kayna, selon des sources locales.
Les 09 et 10 avril, des violences armées ont éclaté dans les localités de Kanune et Luhanga puis Mbwavinywa, où deux (02) civils ont perdu la vie, provoquant le déplacement d'environ quatre mille (4 000) personnes vers Bunyatenge et Masika. Parallèlement, l'activité persistante des combattants ADF au nord du territoire de Lubero continue de générer d'importants mouvements de population, avec plus de 16 000 nouveaux déplacés (2 307 ménages) enregistrés depuis décembre 2024 dans l'aire de santé de Vuyinga (zone de santé de Musienene).
Ces déplacés, majoritairement hébergés par des familles d'accueil, elles-mêmes vulnérables, vivent dans des conditions extrêmement précaires, nécessitant une assistance urgente en protection, nourriture, eau et abris. Par ailleurs, la présence de restes explosifs de guerre (REG) menace la sécurité des populations dans plusieurs localités du territoire de Lubero, touchées par des affrontements armés.
Le 13 avril, une personne a été tuée à Kanyabayonga après avoir marché sur un moteur non explosé. Selon les partenaires humanitaires, les zones de santé de Kayna et Lubero ont enregistré quatre incidents de REG avec au moins 10 civils tués depuis janvier. Ces moteurs, particulièrement nombreux dans les zones agricoles, représentent une menace constante pour les populations locales, notamment les cultivateurs.
Par ailleurs, les autorités sanitaires ont confirmé une épidémie d'anthrax, une maladie affectant les animaux, dans le territoire de Lubero. Dix (10) cas suspects enregistrés sont pris en charge dans les zones de santé de Butembo et Lubero, territoire de Lubero.
David A.