
« Fumer est préjudiciable à la santé » dit-on, mais la consommation de la cigarette reste un besoin primordiale pour certains.
A Bukavu au Sud-Kivu, depuis la prise de cette grande ville de la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, les choses ne marchent pas tout comme avant, le taux de change n'est pas fixe, les commerces ne marchent plus, certaines entreprises ont dû fermer pour fuir les atrocités.
Lors d'un vox Pop réalisé à Bukavu par Congorassure.cd, les consommateurs de la cigarette se plaignent par la montée du prix dans les boutiques des ventes, certaines qui vivent au taux du jour disent arrêter de fumer suite à cette situation tandis que d'autres continuent à faire le même exercice.
Une farde de la cigarette marque Sports (Étoiles ) qui s'achetait à 18.000 Francs Congolais, aujourd'hui est passée à 32.000 Francs Congolais, une situation que les vendeurs de ce produit fustigent.
« Nous sommes obligés de s'adapter face à cette situation que le pays traverse, nous achetons les produits en gros chez SHENIMED, aujourd'hui notre grand fournisseur n'a pas d'approvisionnement à Bukavu, nous sommes obligés d'aller acheter auprès de ceux qui ont encore des stocks dans leurs dépôts, et les vendre à un prix peu élevé pour afin y gagner quelques choses », a déclaré Murhula Boniface, un Boutiquier de la ville.
Selon Emmanuel Cirurhuza, un dealer des cigarettes, deux tiges de la cigarette Étoiles se négocie à 500 FC, une tige d'Ambassade 500 FC et une tige de DUNHILL 1.000 FC. Pour lui, la faute incombe au gouvernement Congolais qui ne veut pas trouver une solution face à la situation de l'Est.
« Ce n'est pas seulement la cigarette qui a galloper au marché, les vendeurs ont augmenté les prix de tous les produits dans les marchés. Regarde même les prix des produits de la Bralima, une bouteille de PRIMUS est passée de 3500 à 10.000 FC. Nous sommes obligés de boire les produits du Rwanda qui se vendent un prix peu abordable », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « Le gouvernement Congolais doit reprendre les entités occupées par les rebelles afin de permettre une libre circulation des personnes et des marchandises. Il est impossible de fumer trois (03) fois par jour suite à la montée du prix des cigarettes ».
Bukavu est toujours clouée sous occupation des rebelles, la situation est peu calme après l'annonce d'un cessez-le-feu en attendant les débuts des négociations.
David A.