Après la publication d’un rapport du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme faisant état du massacre de 319 civils dans le territoire de Rutshuru, le Rwanda a vivement réagi en accusant le Collectif des Mouvements pour le Changement (CMC) d’avoir orchestré une manipulation grossière.
Selon les autorités Rwandaises, le groupe armé Nyatura, affilié aux FDLR des génocidaires tristement célèbres serait faussement présenté comme responsable dans ce rapport, dans des circonstances qu’elles qualifient d’« obscures ».
Cette controverse ravive les tensions autour du rôle des Nations unies dans la région. Critiquées pour leur inertie lors du génocide rwandais de 1994 et leur passivité face à la persécution des populations tutsi en RDC depuis plusieurs décennies, les institutions internationales sont aujourd’hui accusées d’avoir légitimé un « massacre » fabriqué de toutes pièces par ceux mêmes qui commettent des atrocités dans l’Est de la RDC.
La situation souligne la complexité et la gravité du conflit dans cette région, ainsi que les enjeux géopolitiques qui continuent d’embraser le Grand Kivu.
Diddy MASTAKI