Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) affirment avoir infligé un revers important aux combattants du groupe armé affilié à Thomas Lubanga, qui menaçaient la localité de Lopa, à une trentaine de kilomètres de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région, cette avancée militaire est en grande partie attribuée à la collaboration active de la population locale, qui aurait aidé à identifier les mouvements des assaillants.
« L’armée a repoussé les ennemis en profondeur », a-t-il déclaré, assurant que la zone est désormais sous contrôle des FARDC.
Cependant, cette version officielle est contredite par plusieurs sources locales, qui parlent d’un partage de facto du territoire entre les forces régulières et les miliciens. Ces témoignages évoquent une situation trouble et instable, marquée par une cohabitation forcée dans certaines localités, où l’autorité de l’État reste fragile.
La tension demeure vive dans la province de l’Ituri, théâtre de violences récurrentes alimentées par la prolifération de groupes armés, les rivalités communautaires et la compétition autour des ressources naturelles. Les habitants de Lopa et des environs continuent de vivre dans la peur, malgré les déclarations rassurantes de l’armée.
Alors que les autorités tentent de reprendre la main sur cette province en crise, les appels à une réponse politique et sécuritaire globale se multiplient, notamment de la part des organisations de la société civile.
Diddy MASTAKI