
La Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a fermement condamné les attaques meurtrières menées par les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Beni et de Lubero, au Nord-Kivu, entre le 09 et le 16 août 2025.
Selon un bilan provisoire, au moins cinquante-deux (52) civils, dont huit (08) femmes et deux (02) enfants, ont perdu la vie. Ces violences, marquées par des enlèvements, pillages, incendies de maisons et destructions de biens, ont aggravé la situation humanitaire déjà fragile dans la région.
« Ces attaques visant des civils, qui s’ajoutent aux atrocités commises à Komanda en Ituri fin juillet, sont intolérables et constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme », a déclaré Mme Bintou Keita, Représentante Spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et Cheffe de la MONUSCO, qui a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées, dans un communiqué de presse exploité par Congorassure.cd.
La MONUSCO appelle une fois de plus les groupes armés étrangers à déposer les armes sans conditions et exhorte les autorités Congolaises à diligenter des enquêtes pour identifier les auteurs de ces massacres et les traduire en justice.
Face à cette nouvelle vague de violence, la Mission a intensifié son appui aux autorités congolaises. Les 13 et 14 août, lors d’incidents à Mayi-Moya, la MONUSCO a assuré la protection physique de deux cent et six (206) civils, dont soixante-dix (70) femmes et nonante-troix (93) enfants, réfugiés dans sa base militaire. Sa Brigade d’intervention a également mené des patrouilles nocturnes conjointes avec les FARDC.
Dans la zone d’Oïcha et le long de l’axe Mavivi-Eringeti, des patrouilles diurnes et nocturnes ont été déployées pour renforcer la sécurité des populations. En Ituri, des troupes additionnelles ont été positionnées à Komanda et Ofaye, en collaboration étroite avec les autorités locales.
La MONUSCO réaffirme son engagement à rester aux côtés des autorités Congolaises et des communautés locales afin de prévenir de nouvelles violences, protéger les civils, réduire les tensions et contribuer à la stabilisation des zones affectées.
Gloiredo Ngise