
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dénoncent une série de crimes « odieux » commis en masse contre des civils dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué parvenu ce lundi 1ᵉʳ septembre à Congorassure.cd, signé par le Major Nestor Mavudisa Kamba Mayoyo, porte-parole de la Troisième Zone de Défense, les FARDC accusent la coalition du M23-AFC-RDF.
L'armée dit avoir documenté des actes d'une « cruauté sans pareille », perpétrés en pleine violation du processus de paix en cours.
Des actes particulièrement graves se sont produits les 28 et 29 août, indique le document que la rédaction a consulté.
Le 28 août, des hommes de la coalition AFC/M23/RDF auraient mené une patrouille de combat sur la colline de Kimoo, surplombant la cité de Mikumbi.
Là, ils auraient « méchamment incendié » plusieurs maisons d'habitation à Kibati.
Pour les FARDC, non contentes de ces destructions, ils auraient ensuite enlevé une dizaine de citoyens Congolais, dont la destination reste inconnue ».
Le même jour, en chemin vers le site minier de Malimingi, le M23-AFC a illégalement arrêté et détenu plusieurs jeunes, dont des mineurs. Ces derniers seraient ensuite utilisés comme éclaireurs ou, de manière encore plus cynique, comme boucliers humains dans les localités de Bukubirwa et Musanga, dans le territoire de Walikale. Les FARDC déplorent également un autre crime flagrant enregistré 29 août.
À en croire le communiqué des FARDC, la coalition rebelle aurait procédé à un recrutement forcé de cinquante (50) jeunes garçons, y compris des mineurs, dans le territoire de Rutshuru. Ces jeunes auraient été emmenés à Nyongera pour y suivre une formation militaire, dans le but d'agrandir l'organisation illégale et criminogène du M23.
Le communiqué de l’armée qualifie ces crimes de « imprescriptibles » et que leurs auteurs, ainsi que leurs complices, devront rendre des comptes pour leurs actions.
Merveilles Kiro