Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) via le secteur opérationnel Sokola 1 grand nord démentent l'information sur la « violation du cessez-le-feu » en vigueur dans la province du Nord-Kivu.
Dimanche 26 octobre, une position des rebelles de l'AFC/M23 a été attaquée dans la localité de Kalangira, dans le groupement Luhongo, en territoire de Lubero, dans l'Est de la RDC. Cette zone est considérée tampon et d'interposition de l'armée ougandaise UPDF, entre les FARDC et la rébellion. Des informations partagées dans les réseaux sociaux par des communicateurs de l'AFC/M23 accusent l'armée congolaise de mener « délibérément une attaque » contre des positions de rebelles, à violation du cessez-le-feu en vigueur.
L'administration militaire de la province réfute cette accusation. Dans un communiqué de presse, elle précise qu'il s'agit d'une attaque d'un groupe de jeunes armés non identifiés.
« Ces jeunes armés seraient allés pour tenter de libérer trois de leurs notables arrêtés et enlevés, il y a 5 jours par le responsable AFC/M23 dans la localité de Kisanga, non loin de l’agglomération de Masereka, avant leur transfert Manu militari à kipese où ils seraient détenus et victimes d’actes de torture. Il s'agit de Mumbere Charles, Kakule Mulokya Block et Solo Manzu Bungwe », explique le Lieutenant Elongo Kyondwa Marc, porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Il souligne que cet incident n'engage en rien les FARDC qui sont, selon lui, « respectueuses du cessez-le-feu » conformément à l'accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda ainsi qu'à la déclaration de principes signé à Doha entre le Gouvernement congolais et l'AFC/M23.
L'autorité provinciale affirme avoir donné des instructions fermes aux services de défense et de sécurité, de procéder à la recherche de ces jeunes, les arrêter et les acheminer à la justice.
« Parce qu'ils n'ont pas seulement tiré sur une position AFC/M23 mais aussi, sur leur chemin de retour, ils ont molesté gravement deux éléments des forces de défense et de sécurité en voulant leur ravir leurs armes et d’autres biens privés », indique le communiqué.
Dans l'entre-temps, des affrontements sporadiques opposent des combattants Wazalendo, qui appuient les FARDC au front, et les rebelles en provinces du Nord et Sud-Kivu, dans l'Est de la RDC. Journaliste
Martin Leku