
Un incident grave impliquant un militaire des FARDC a été signalé mardi dernier dans le village de Makumo, chef-lieu du groupement Bangole, situé à 6 kilomètres de Biakato, sur la Route Nationale 44, dans la chefferie des Babila-Babombi.
Selon la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), un militaire engagé dans l’opération Sokola 1 aurait agressé un couple qui revenait de son champ. Le militaire, qui se déplaçait seul en brousse et armé d'une machette, aurait sans raison apparente blessé l’homme à la main gauche et violemment frappé la femme, enceinte, jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.
Les deux victimes ont été prises en charge au centre de santé Katanga à Makumo. D’après l’infirmier responsable, la femme enceinte aurait perdu son bébé à la suite des coups reçus et nécessite une intervention chirurgicale urgente pour préserver sa propre vie.
L’auteur présumé de ces actes est actuellement entre les mains de sa hiérarchie militaire à Biakato. La NSCC, par la voix de son coordonnateur territorial Me Jospin Paluku Mbowa, a alerté les autorités judiciaires afin qu’elles se saisissent du dossier et que les responsabilités soient établies.
« Ce nouvel acte constitue une grave violation des droits humains. Nous demandons que justice soit rendue aux victimes et appelons à une réforme sérieuse des critères de recrutement dans l’armée et la police », a déclaré Me Paluku.
Celui-ci recommande notamment un recrutement plus rigoureux, fondé sur des valeurs morales, patriotiques et professionnelles.
Ce n’est pas le premier cas signalé dans la région où certains éléments des forces de sécurité sont accusés de dérives graves à l’encontre des civils. Les organisations locales de la société civile multiplient les appels pour que des mesures concrètes soient prises afin d’éviter que ces exactions ne deviennent une norme silencieuse.
Joël Heri Budjo