
Selon le dernier rapport de l'agence onusienne OCHA sur l'escalade des violences dans la province du Nord-Kivu dont Congorassure.cd a consulté une copie, de violents affrontements signalés le 09 avril dans les localités de Mutaho, Mujoga et Karungu territoire de Nyiragongo, ont gagné la ville de Goma le 11 avril.
Selon plusieurs sources de la société civile, ces incidents ont fait plusieurs victimes civiles, bien qu'un bilan précis reste à établir. Cependant, le niveau de criminalité demeure inquiétant dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo.
Au moins vingt (20) civils y ont été tués au cours de la première quinzaine d'avril ; onze (11) corps ont été retrouvés le 04 avril à Kabale-Katambi, dans des circonstances non élucidées et neuf (09) autres victimes ont été tuées à Goma lors d'actes criminels.
Par ailleurs, au moins sept (07) personnes ont été interpellées par des éléments armés dans un centre collectif de déplacés de Munigi (Nyiragongo), et une personne a été tuée. Ce centre collectif abrite 1 150 déplacés (288 ménages) selon le Cluster Coordination et Gestion des Camps (CCCM). Le 09 avril, le cluster CCCM1 a lancé une enquête sur les intentions de retour auprès de 10 500 déplacés (2 388 ménages) résidents dans 53 centres collectifs autour de Goma.
Les résultats révèlent que deux obstacles majeurs entravent leur retour : l'absence de moyens de transport vers leurs zones d'origine et l'insécurité persistante des affrontements armés et les risques de conflits fonciers liés à l'occupation des maisons et terres abandonnées pendant qu'ils étaient en déplacement.
L'épidémie de Mpox continue dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo. Alors que les autres zones en épidémie connaissent une diminution des cas notifiés, les zones de santé de Goma, Karisimbi et Nyiragongo enregistrent une augmentation relative des cas. Durant les deux premières semaines d'avril, 400 nouveaux cas ont été recensés dans les trois zones de santé concernées, soit plus de 90 % du total provincial (441 cas).
David A.