
Vingt-neuf éléments du mouvement rebelle M23/AFC se sont rendus aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au cours des derniers jours dans le territoire de Walikale. Trois autres ont été capturés sur les lignes de front, a indiqué la section communication de l’armée congolaise.
Selon la même source, ces ex-combattants ont été accueillis en fin de semaine dernière avant d’être transférés ce mercredi 8 octobre vers d’autres sites sécurisés pour leur identification et leur prise en charge.
Cette reddition s’ajoute à une série de capitulations enregistrées ces derniers mois dans l’Est du pays. En septembre, au moins quarante-cinq autres éléments du M23 s’étaient déjà rendus à la 3e zone de défense, après avoir combattu dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Des sources militaires rapportent que plusieurs d’entre eux ont dénoncé des conditions de vie précaires dans les camps d’entraînement de Rumangabo et Nyangezi, décrits comme de véritables lieux de coercition. Certains affirment également avoir été enrôlés de force par la rébellion.
Un rapport des Nations-unies publié le 2 août dernier sur la situation sécuritaire en RDC évoquait déjà ces pratiques. Selon le document, au moins 1 454 personnes auraient été contraintes d’intégrer les rangs du M23 et envoyées dans des sites d’instruction entre juillet et septembre 2025.
Le 19 septembre, le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, avait une nouvelle fois exhorté les militaires congolais capturés par la rébellion à quitter les rangs ennemis et à regagner la patrie.
“À la moindre occasion, tournez vos armes contre l’ennemi et rejoignez les FARDC. Ne croyez pas aux promesses de ceux qui vous utilisent contre vos frères. Rester dans leurs rangs, c’est trahir votre serment pour la patrie”, avait-il déclaré.
Dans le territoire de Walikale, les affrontements demeurent récurrents entre les forces gouvernementales et les troupes du M23. L’armée congolaise a récemment mobilisé son aviation pour cibler les positions rebelles, alors que la société civile locale redoute une avancée du mouvement vers d’autres localités stratégiques pouvant ouvrir la voie vers la province de la Tshopo.
Daudi Amin