Au deuxième jour de son voyage apostolique au Liban, après une étape en Turquie, le Pape Léon XIV s’est recueilli ce lundi 1ᵉʳ décembre sur la tombe de saint Charbel Maklouf, moine-ermite du XIXᵉ siècle et saint patron du Liban, dans le monastère Saint-Maron à Annaya.
Devant le tombeau du saint, symbole de foi et de guérison pour les chrétiens maronites, le Pape a prié pour la paix dans le pays et dans l’ensemble du Levant.
« Nous demandons la paix. Nous l’implorons tout particulièrement pour le Liban et pour tout le Levant », a déclaré le Successeur de Pierre, rappelant qu' « il n’y a pas de paix sans conversion des cœurs ».
Saint Charbel, canonisé par Paul VI en 1977, est reconnu pour les nombreux miracles attribués à son intercession. Chaque année, des milliers de pèlerins chrétiens, musulmans et personnes non croyantes se rendent au monastère, situé à 1 200 mètres d’altitude sur l’une des collines du village d’Ehmej, pour prier et chercher réconfort.
Lors de la cérémonie, le Pape Léon XIV a mis en avant les vertus de saint Charbel : silence, modestie, pauvreté et dévotion totale à Dieu. « Sa vie nous rappelle, à nous évêques et ministres ordonnés, les exigences évangéliques de notre vocation », a-t-il expliqué, soulignant que saint Charbel reste un exemple pour tous les chrétiens dans leur engagement spirituel.
Pour symboliser la lumière que Dieu allumée par l’intermédiaire de saint Charbel, le Pape a offert au monastère une lampe votive en bronze argenté, réalisée artisanalement à Rome, surmontée de branches d’olivier entrelacées et portant son blason au centre de la base.
La visite a été marquée par la présence du président libanais Joseph Aoun et de son épouse. Par cet hommage, le Pape souhaite renforcer la communion et l’unité au sein des familles, des paroisses et de l’Église universelle, tout en offrant un message d’espérance et de paix pour un Liban confronté à des crises économiques, sociales et sécuritaires persistantes.
Diddy MASTAKI