La crise sanitaire s’aggrave dans la partie sud du Sud-Kivu. En un mois de grève des infirmiers, plus de 200 décès ont été enregistrés faute d’accès aux soins, alerte la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) du territoire d’Uvira.
Selon les données compilées auprès des infirmiers titulaires de différentes zones de santé, la NSCC fait état de 11 décès maternels, 137 décès d’enfants de plus de cinq ans, ainsi qu’une septantaine de décès parmi les adultes.
Neuf zones de santé sont touchées : Uvira, Ruzizi, Lemera, Hauts Plateaux d’Uvira, Nundu, Fizi, Kimbi-Lulenge, Minembwe et Itombwe. Dans ces régions, plusieurs centres de santé tournent au ralenti où sont totalement paralysés, privant des milliers de personnes de soins essentiels.
Pour Freddy Mudeba, coordonnateur provincial adjoint de la NSCC en territoire d’Uvira, la situation est critique et nécessite une réaction rapide : « Nous alertons l’opinion sur le danger imminent qui menace les communautés. Les autorités doivent examiner en urgence les revendications des infirmiers pour éviter d’autres pertes en vies humaines ».
Cette grève, née des revendications liées notamment aux conditions de travail et à la rémunération du personnel soignant, plonge des millions d’habitants dans une situation sanitaire alarmante, alors que les zones affectées connaissent déjà des vulnérabilités récurrentes.
La société civile appelle à une résolution urgente du conflit afin d’éviter que le bilan ne continue de s’alourdir.
Diddy MASTAKI