
Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales est monté au créneau à la suite de l’ouverture du procès de l’ancien président de la République et Sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange.
Dans une déclaration rendue publique samedi 23 août à Lubumbashi, la plateforme dénonce « un jour sombre pour la démocratie en RDC » accuse le président Félix Tshisekedi d’instrumentaliser la justice à des fins politiques.
Selon le communiqué signé par son coordonnateur et porte-parole, Michel Mwika Banza, le procès retransmis à la télévision nationale illustre « la volonté du pouvoir en place d’instaurer un climat de peur et de réduire au silence toute voix dissidente ». Le Cadre de concertation déplore notamment le réquisitoire du ministère public, perçu comme une atteinte à l’unité nationale et à l’esprit républicain.
La structure pointe trois éléments comme preuves d’un procès « politique » :
1. la présomption de culpabilité dont serait frappé l’ancien chef de l’État ;
2. l’utilisation délibérée de l’appareil judiciaire pour « régler des comptes » à un adversaire politique ;
3. la présence, parmi les avocats de la République, d’activistes « issus de la même tribu que Monsieur Tshisekedi », ce qui, selon le communiqué, alimente frustrations et divisions au sein du pays.
Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales affirme que « la paix et la cohésion nationale ne peuvent se construire par l’exclusion et la persécution ». Il appelle la population Congolaise à « s’indigner et se mobiliser » face à ce qu’il qualifie de « dérives autoritaires et prédatrices » du régime actuel.
La plateforme exhorte par ailleurs les forces de l’opposition à l’unité et à la cohésion pour faire face aux « graves menaces pesant sur la démocratie, les libertés et la paix sociale ».
« Nous réaffirmons notre engagement à œuvrer pour un Congo uni, pacifique et respectueux des principes de justice », conclut la déclaration.
Diddy MASTAKI