
Un tournant décisif s’annonce dans l’affaire judiciaire impliquant le député et candidat à la présidentielle Constant Mutamba. À la veille de la prochaine audience prévue pour le lundi 04 août, ses avocats ont dévoilé une liste élargie de personnalités qu’ils souhaitent voir comparaître comme témoins, dont la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.
Une liste de témoins à forte charge symbolique
Du côté du ministère public, dix (10) témoins ont déjà été convoqués, parmi lesquels plusieurs hauts responsables administratifs :
- Le Directeur général a.i. de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DG CMP) ;
- Le Secrétaire général du ministère de la Justice ;
- La Directrice chargée du service pénitentiaire au ministère de la Justice ;
- Le Secrétaire permanent, gestionnaire de la cellule des marchés publics au ministère de la Justice ;
- Le Secrétaire général du ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR) ;
- Le Directeur général de Frivao ;
- Le gestionnaire de l’immeuble abritant la société Zion.
Les témoins sollicités par la défense de Constant Mutamba
De son côté, Maître Constant Mutamba et son collectif d’avocats ont présenté leur propre liste de témoins, parmi lesquels figurent plusieurs figures politiques et institutionnelles majeures :
- Le chef de division provinciale de la Justice à Kisangani ;
- Judith Suminwa Tuluka, Première ministre de la République ;
- Rose Mutombo, ancienne ministre de la Justice ;
- Le Secrétaire exécutif de la CENAREF (Cellule nationale des renseignements financiers) ;
- Jules Alingete, Inspecteur général des finances chef de service ;
- Le ministre des Infrastructures (ITPR) ;
- Le chef du département de génie civil à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ;
- Le directeur du Guichet Unique de création d'entreprises ;
- L'actuel inspecteur de l'Inspection générale des finances (IGF) ; et
- Le ministre des Sports
Une audience qui s’annonce hautement politique
L’appel à comparaître de la cheffe du gouvernement ainsi que d'autres personnalités de premier plan montre l'envergure de cette affaire qui pourrait prendre une tournure politique significative. Les enjeux sont lourds, notamment en termes de transparence dans la gestion des affaires publiques, mais aussi de l’équilibre entre justice, pouvoir politique et libertés individuelles en République Démocratique du Congo.
Les regards seront donc tournés vers l’audience du lundi 4 août, qui pourrait faire une date dans le paysage judiciaire et politique Congolais.
Diddy MASTAKI