Des citoyens Tanzaniens ont dénoncé dans un communiqué publié le jeudi 30 octobre 2025 une coupure totale de l’internet qui dure depuis plus de 24 heures, coïncidant avec la date initialement prévue pour une élection qui n’a finalement pas eu lieu. Selon le communiqué, cette interruption aurait été orchestrée par l’Autorité de régulation des communications de Tanzanie (TCRA), en violation des droits fondamentaux garantis par la Constitution et le droit international.
Le document indique que, pendant cette coupure, des mercenaires liés à l’État et travaillant avec des membres de la police Tanzanienne ont ouvert le feu sur des civils dans plusieurs régions, notamment à Arusha et Dar es Salaam. Les corps des victimes seraient actuellement déposés dans divers hôpitaux régionaux et de district, et les familles sont invitées à se rendre dans ces établissements pour identifier leurs proches.
Les signataires du communiqué appellent les Forces de défense du peuple tanzanien (TPDF) à respecter leurs missions légales, qui incluent la protection des citoyens, et à veiller à ce que leurs actions soient conformes aux lois de l’État. Ils demandent également une restructuration complète de la police et du Service national de sécurité (TISS), avec le limogeage et la poursuite des responsables impliqués dans des violations des droits humains, des enlèvements, tortures et assassinats attribués aux groupes connus sous le nom de « Task Force ».
Le communiqué exhorte la population à organiser des manifestations pacifiques pour protester contre la répression et le contrôle des ressources par une minorité, et souligne que « la vie des jeunes est sacrée et ne peut être remplacée ». Les auteurs réclament enfin l’adoption d’une nouvelle constitution reconnaissant la République indépendante de Tanganyika et le Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar.
Cette situation met en lumière une crise sécuritaire et politique majeure en Tanzanie, où les restrictions sur les communications et les violences contre les civils soulèvent des inquiétudes internationales sur le respect des droits humains et des libertés fondamentales.
Diddy MASTAKI